Michel : en hébreu, le mot signifie « qui est comme Dieu ? ». Et ce mot même laisse supposer un affrontement avec quelqu’un qui méconnaît cette supériorité absolue de Dieu. Ce « quelqu’un », on le sait par un passage de l’Apocalypse, n’est autre que Satan (ou Lucifer) contre lequel se leva l’archange : Michel et ses anges combattirent le dragon (Ap 12,7).
Dans le Premier Testament, Michel n’est connu que par le prophète Daniel (10, 13) qui l’appelle le grand prince, un des premiers princes. Dans le judaïsme, par des textes apocryphes, il est nommé l’avocat des justes lors du jugement dernier. Dans son épître, Jude (frère de Jacques) mentionne le combat de Michel contre Satan (au verset 9 de cette courte épître qui ne contient qu’un seul chapitre).
Michel est l’un des trois archanges, avec Raphaël (« Dieu guérit » en hébreu) et Gabriel (« Dieu est fort »). Selon Denys l’Aréopagite, anges et archanges sont des envoyés, des messagers de Dieu. Michel est l’ange protecteur du peuple d’Israël et il est reconnu par le judaïsme, le christianisme et l’islam.
Souvent représenté en armure, Michel est le chef de la milice céleste : avec sa lance ou son épée, il terrasse le démon qui gît à ses pieds. Il est aussi appelé psychopompe parce qu’au seuil de l’au-delà, il est chargé de peser les âmes : d’une main il tient une balance, de l’autre il tient le diable en respect…