On peut se demander qui sont les païens vers lesquels il est dit que Paul se tourne, selon le livre des Actes des Apôtres (13, 14…).
Dans la Bible, on parle des « nations » pour désigner tous ceux qui ne font pas partie du peule de Dieu, Israël. Le mot « païen » est d’origine latine : paganus désigne le villageois, le paysan, auquel on associe la note méprisante d’inculte, de rustre.
Au temps de Paul les païens ne sont pas des athées. Ils possèdent leur propre religion, polythéiste, plus fréquente dans les campagnes et davantage tournée vers les divinités animant la création que vers le Dieu personnel et sauveur. Le mot même indique que le christianisme a atteint d’abord les villes avant de toucher les campagnes, qui restaient attachées aux idoles.
Le mot « païen » n’est pas tout-à-fait l’équivalent de « gentil », qui vient du latin gentes, les nations, les non-juifs. Mais quand Paul déclare que désormais il va se tourner vers les païens, c’est en fait aux gentils, aux nations non juives, qu’il propose la Bonne Nouvelle.