Matthieu, seul à évoquer les mages, écrit qu’ils sont venus d’Orient. Les mages sont probablement des savants perses, établis à Babylone, à la fois philosophes et astronomes. « La grande conjonction de Jupiter et de Saturne dans le signe zodiacal des Poissons en 6 ou 7 avant J.-C. semble être un fait vérifié. Elle pouvait orienter des astronomes du milieu culturel babylonien et perse vers le pays de Juda, vers un ‘roi des juifs’» (Benoît XVI).
La référence implicite que fait Matthieu à Isaïe (62, 2-6) laisse clairement entendre que les mages réalisent la prophétie : Les nations marcheront vers ta lumière, et les rois, vers la clarté de ton aurore… Tous les gens de Saba viendront, apportant l’or et l’encens...
Avec le psaume 71, on comprend que le titre de « rois » leur soit donné : Les rois apporteront des présents et se prosterneront devant lui.
Sur le court texte de Matthieu, la Légende dorée puis la Tradition et la piété populaire comblent les lacunes à travers les siècles. Dès le Vème siècle, on précise qu’ils sont trois, sans doute parce qu'ils offrent l'or (pour la royauté), l'encens (pour la divinité) et la myrrhe (pour la sépulture). Au VIIème siècle, on leur donne des noms : Gaspard, Melchior et Balthazar. Au XVème siècle, on imagine l’un blanc, un autre jaune, un autre noir. Les mages représentent symboliquement tous les peuples de la terre pour qui Jésus est né.