Les fruits

     Jésus prononce cette courte phrase passée à la postérité : Chaque arbre se reconnaît à son fruit.

     Il faut dire qu’à son époque, comme aujourd’hui, le climat en Galilée et Samarie est quasiment subtropical, même s’il devient désertique à mesure que l’on avance vers la Judée, au sud. Les températures méditerranéennes offrent des conditions optimales à la pousse de toutes sortes d’arbres fruitiers.

     Sur les bords du Jourdain ou sur la plaine ouest du lac de Tibériade, poussent les jujubiers, les bananiers, les pommiers dits de Sodome… Sur les hauteurs de Galilée et de Samarie, on trouve les caroubiers, les pistachiers, les câpriers, le sénevé, le fenouil, l’anis, le cumin… On n’y trouve cependant pas les agrumes qui aujourd’hui font la réputation des fruits d’Israël.

     Les cultures principales sont la vigne, l’olivier, le figuier. Mais il y a aussi le blé, l’orge, le mil et le sorgho. N’oublions pas les amandiers, les palmiers-dattiers (le nom hébraïque Jéricho signifie « ville des palmiers »), les cédratiers, les muriers… Et les pauvres mangent les baies éclatées des sycomores.

     C’est en mars que la végétation explose. Encore faut-il qu’elle ne soit pas asséchée par le vent du désert, le khamsin, qui en un seul jour peut rendre les champs arides pour de longs mois.