Si symboliquement Élie représente tous les prophètes, il reste sans conteste l’un des plus grands. À la Transfiguration de Jésus, il se trouve à côté de Moïse pour rendre témoignage au Christ. Il faut dire que l’homme dont le nom signifie « Mon Dieu est le Seigneur » est un personnage de très grande envergure.
Au IXème siècle avant J.-C., au temps où sévit Jézabel, épouse d’Akab, Élie se dresse pour défendre le vrai Dieu contre la religion de Baal que les rois d’Israël (le royaume du nord) veulent imposer. Le célèbre épisode où Élie affronte les prophètes de Baal (pas moins de 450) au mont Carmel en combat singulier, se termine par sa victoire, mais aussi sur son ordre par le massacre des prêtres. Est-ce pour cette faute (Dieu lui a demandé d’avertir Akab et non de provoquer un duel) que, s’étant enfui au désert, affamé et assoiffé, il désire mourir ? Mais la miséricorde divine lui procure la nourriture nécessaire pour accomplir le dur chemin (intérieur ?) qui lui reste à faire avant de contempler Dieu au Sinaï (comme Moïse) dans la brise du soir.
La légende se mêle à ce que l’on connaît d’Élie : au soir de sa vie, il est mystérieusement emporté au ciel sur un char de feu. D’où l’idée que Élie n’étant pas mort il va réapparaître au temps du Messie. Certains juifs croient ainsi le reconnaître en Jean-Baptiste, et même en Jésus.