Si dans la Bible les chiffres jouent un rôle important, il convient toujours de replacer leur utilisation dans le contexte culturel du Proche Orient ancien. Ainsi, les auteurs du Nouveau Testament ont naturellement puisé dans la symbolique du Premier Testament, bien connue des lecteurs, pour éclairer le mystère du Christ.
Lorsque Luc écrit que Jésus désigne 72 disciples, il fait allusion au chapitre 10 du livre de la Genèse qui donne la somme totale des peuples et nations réparties sur la terre. C’est donc une manière symbolique de signifier que Jésus confie à ses disciples le soin de faire parvenir la Bonne Nouvelle à toutes les nations.
D’autres chiffres sont hautement symboliques. Par exemple, Jésus choisit 12 apôtres en référence aux 12 tribus qui, à l’origine, composent le peuple d’Israël ; le chiffre 12 symbolise alors le nouveau peuple de Dieu. De même, lorsque Jésus explique à Pierre qu’il doit pardonner non pas jusqu’à 7 fois, mais 77 fois (Mt 18, 21-22), il indique par là la perfection de l’amour évangélique qui n’a pas de borne. Ou encore le nombre des disciples attendant la Pentecôte est de 120 (Actes 1,15), soit 10 fois 12, symbole du nouveau peuple de Dieu…