Le feu

     Luc fait dire à Jésus ces mots troublants (Lc 12, 49-53) : Je suis venu apporter un feu sur la terre. Que représente le feu dans la Bible ?

     Dans la vie du peuple d’Israël, comme partout ailleurs dans l’Antiquité du Proche Orient, le feu est un élément très important, voire indispensable, à la vie : il permet de cuire les aliments, de se chauffer, de s’éclairer. On s’en sert aussi pour détruire ce qui semble contagieux, même s’il s’agit d’idoles de bois ou de pécheurs ! Au temple, on doit entretenir sans cesse le feu de l’autel des holocaustes, pour les sacrifices.

     Le feu est aussi souvent lié à l’apparition de Dieu : à Moïse lors de l’épisode du Buisson ardent (Ex 3, 14), dans la colonne de feu qui guide les Hébreux la nuit dans le désert (Ex 13, 21), lorsqu’Ézéchiel est choisi comme prophète, le jour de la Pentecôte lors du don de l’Esprit, sous forme de langues de feu (Act 2, 3). Le feu symbolise Dieu parce qu’il est chaleur et lumière.

     Mais le feu semble aussi lié à la purification divine lors du jugement dernier. Sans doute Jésus fait-il référence à cet aspect symbolique du feu lorsqu’il dit être venu l’apporter sur terre. Le feu de son amour purifie le monde au jour de la Passion en « brûlant nos péchés ». Est-ce pour cela que le Christ voudrait déjà qu’un tel feu soit allumé ?