Depuis l’épreuve de l’exil, le temple de Jérusalem n’est plus le seul lieu de prière du judaïsme. Les juifs de Babylone ont en effet développé le culte synagogal, ce qui leur permet de se réunir pour la liturgie dans d’autres lieux que le temple, dont ils ne disposent bien évidemment pas.
Après le retour d’exil, des synagogues fleurissent un peu partout, tant en diaspora qu’en Palestine. Souvent construites à l’endroit le plus élevé des villes ou des villages, les synagogues sont orientées vers Jérusalem, comme les églises chrétiennes le seront à leur tour vers le soleil levant, symbole du Christ Ressuscité.
Dans le judaïsme contemporain à Jésus, comme encore maintenant du reste, le culte principal se déroule le jour du sabbat, c’est-à-dire le samedi, et comprend la lecture de textes sacrés, dont la Torah et les Prophètes, suivie d’une prédication. Lorsqu’à son tour il instaure un culte, le christianisme ne fait pas différemment : il reprend en partie le déroulement liturgique du culte synagogal, ce qui ne semble pas illogique étant donné que les premiers chrétiens sont des juifs. Tout naturellement, ils réutilisent les pratiques dont ils disposent dans leur milieu, mais en leur conférant une autre valeur en fonction de leur foi au Christ.