La sagesse, dont le livre des Proverbes fait l’éloge, semble au premier abord une qualité bien humaine, fruit conjugué de l’éducation / instruction et de l’expérience.
Mais elle peut aussi revêtir un attribut de la divinité, qui la possède en propre. C’est alors une puissance qui ressemble à l’Esprit de Dieu avec lequel elle est souvent mise en rapport.
Les prophètes glorifient volontiers cette sagesse divine, et lui confèrent des activités qui sont celle de l’Esprit : la création, la providence, l’éducation des hommes dans le bien…
Le Premier Testament a maintes fois personnifié la Sagesse (qui prend alors une majuscule), la présentant comme un être intelligent, procédant de Dieu. On ne peut cependant voir en ces textes la description d’une personne réelle, comme une épouse qui trônerait à côté de Dieu (une parèdre) !
L’Église, elle, a perçu le Christ dans ce qui est dit de la Sagesse de Dieu. La liturgie a parfois appliqué le passage des Proverbes (8, 22s) à la Mère de Dieu, Marie. On constate enfin que pour la fête de la Trinité, c’est avec l’Esprit Saint que la Sagesse est mise en relation.