Le christianisme ne fait que commencer. Son « programme » - appelons-le ainsi - est prévu pour des millénaires. Chaque siècle ne prend dans le christianisme, dans la Bible, que ce qu'il est en état de percevoir. Nous aussi, à notre époque, nous ne prenons que l'aspect que nous sommes capables de percevoir. (…) Le christianisme est ouvert sur le futur, sur le développement de toute l'humanité. C'est pourquoi il est capable de renaître constamment. Au fil de son histoire, il peut traverser les crises les plus pénibles, se trouver au bord de la disparition physique ou spirituelle, mais à chaque fois il renaît. Non parce qu'il est dirigé par des personnes exceptionnelle, mais parce que le Christ lui-même a dit : « Je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin de monde. » (…) Il n'a pas parlé de quelques écrits, des Tables de la Loi… Il n'a rien laissé de tel, mais il s'est laissé Lui-même, lui seul.
Alexandre Men, prêtre orthodoxe assassiné en 1990
Le Christianisme ne fait que commencer, Ed. du Cerf