La Pâque juive

     Le livre de Josué relate la célébration de la Pâque par les fils d’Israël alors qu’ils ont passé le Jourdain (Js 5, 10-12). À l’origine, La Pâque juive était une fête de pasteurs, qui célébraient au printemps les premiers agneaux, et sans doute aussi les premières semailles. À partir de la sortie d’Égypte, la Pâque honore un événement central dans l'histoire et la foi d'Israël : l'Exode, c'est-à-dire, la libération de l’esclavage d’Égypte où le pharaon retenait les Hébreux prisonniers.

     Le nom hébreu de Pâque est Pessah, qui peut se traduire par « passage » : passage de Dieu, qui épargne les maisons des Israélites, marquées du sang de l’agneau, lors de la dixième plaie d’Égypte ; passage de la servitude à la liberté ; passage de la mort à la vie…

     Les juifs du monde entier continuent de célébrer Pessah, qui commence le soir du 14 de nisan (fin mars ou avril) et dure huit jours. L’obligation de manger des matzot (aliments azymes) et de bannir le hametz (aliments à base de pâte levée et/ou fermentée) tout au long de la fête demeure en application. Les juifs commémorent ce que Dieu a fait pour eux lors de la sortie d’Égypte. Ils se répètent les récits merveilleux et les enseignent à leurs enfants : la faveur permanente de Dieu durant le passage de la Mer des Roseaux, les quarante années d’errance dans le désert, et l’entrée victorieuse en Terre Promise.

     Les chrétiens célèbrent dans la résurrection de Jésus l'accomplissement de ce que préfigurait l’Exode: la libération, l'appel à la liberté et l'entrée dans la vraie vie.