De tout temps, Les hommes se sont interrogés sur ce qui se passe après la mort. Y a-t-il un au-delà ? Jusqu’à l’époque des Maccabées, au second siècle avant notre ère, les juifs n’envisagent leur sort post mortem que comme la chétive survie d’un double fantomatique au shéol (l’enfer des grecs), lieu de silence, d’oubli et de solitude, et surtout lieu de séparation d’avec Dieu qui est au ciel !
Après un long cheminement spirituel, le peuple hébreu commence à distinguer le destin dans l’après-vie terrestre des justes et des impies. Ainsi apparaît la géhenne, vallée où l’on brûle les immondices de Jérusalem et où, dans les temps anciens, l’on avait rendu un culte au dieu Moloch en offrant des enfants en holocauste. Ce lieu terrible de torture et de soif convient alors bien dans l’imaginaire de l’époque à celui qui est destiné aux méchants. Par contraste, on imagine le paradis au ciel comme le séjour des bons.
Avec Jésus, on parlera toujours d’enfer et de ciel, de punition et de récompense ; mais c’est sa Résurrection qui éclaire désormais l’au-delà de la vie sur terre, et non l’imaginaire des hommes !