Sous une apparence corporelle, comme une colombe : c’est ainsi que l’évangile de Luc (tout comme ceux de Matthieu, Marc et Jean) dépeint la présence de l’Esprit Saint, venant, descendant, demeurant sur Jésus. Le symbole de la colombe semble donc lié à cette présence de l’Esprit Saint.
La colombe, depuis sa sortie de l’arche de Noé, est un signe de paix et de douceur. Pour savoir si le déluge a pris fin (et aussi son épreuve), Noé envoie une colombe. Il l’envoie trois fois. Si elle trouve où se poser, elle ne reviendra pas dans l'arche. De fait, la première fois elle revient, car l'eau n'a pas baissé. La seconde fois, vers le soir, la colombe revint, et voici qu’il y avait dans son bec un rameau d’olivier tout frais ! Noé comprit ainsi que les eaux avaient baissé sur la terre. Il attendit encore sept autres jours et lâcha la colombe, qui, cette fois-ci, ne revint plus vers lui (Gn 8,11-12).
La colombe semble offrir un pont entre le ciel et la terre. Sans doute à cause de sa légèreté, elle représente souvent ce que l'homme contient d'impérissable, c'est-à-dire le principe vital, l'âme. Mais en précisant que l'Esprit Saint est comme une colombe les évangélistes montrent que l'Esprit Saint ne s'identifie pas à une colombe ! Il y a une différence radicale entre l'image habituelle de cet oiseau et la réalité indicible de l'Esprit Saint venant sur Jésus.