Jésus, dans l’Évangile de Luc (12, 13-21), s’attarde sur la notion d’héritage et plus globalement sur le problème de la richesse. On peut alors se demander quelles sont les coutumes concernant la transmission des biens à l’époque de Jésus.
En Israël, il ne semble pas y avoir de testaments écrits, mais il est de coutume que le père mette de l’ordre dans sa maison avant de mourir.
Les femmes du peuple hébreu, comme celles de la plupart des pays de l’Antiquité proche orientale (en dehors de quelques cas connus en Mésopotamie), sont exclues de l’héritage. L’aîné est privilégié, il reçoit non pas une double part, mais les deux tiers des biens paternels. Cependant, ce droit d’aînesse peut être perdu en raison d’une faute grave, ou par un choix personnel. On se souvient qu’Esaü vend son droit d’aînesse à son frère jumeau Jacob contre… un plat de lentilles. Les filles ont le droit d’hériter si elles sont les seules enfants et si elles se marient dans un clan de la tribu de leur père.
La répartition du patrimoine peut être confiée à un « arbitre ». C’est peut-être à ce genre d’arbitrage que Jésus est invité par un héritier dans l’évangile de Luc (12, 13-21).