L’âne

     Au jour des Rameaux, Jésus monté sur un âne entre triomphalement à Jérusalem…

     Dans la Bible l’âne tient une place… royale ! Bien qu’il serve tous les jours aux travaux les plus difficiles, et qu’il soit corvéable à merci, l’âne est symboliquement la monture des rois, alors que le cheval est associé à la guerre. Plusieurs passages évoquent des ânes restés fameux, telle l’ânesse de Balaam dont voici l’histoire (en Nb 22) :

     Un roi de Moab, Balaq, fait appel au talent rémunéré d’un devin professionnel, Balaam, dans le but avoué de maudire Israël. Ce magicien très puissant profère des bénédictions ou des malédictions efficaces et irrévocables.

     En route pour le pays de Moab, l’ânesse que monte Balaam dévie deux fois de son chemin, manquant écraser le pied de son maître contre un mur. La troisième fois, ne pouvant dévier ni à droite, ni à gauche, elle se couche sous Balaam qui, dans sa fureur, la frappe violemment. Or l’ânesse a vu l’ange du Seigneur qui se tient devant eux, l’épée brandie, alors que le devin voyant ne l’a pas vu !

     Les yeux enfin dessillés par les protestations véhémentes de sa monture, dont Dieu a ouvert la bouche, Balaam voit enfin l’ange qui lui dit : Si elle n’avait pas dévié de devant moi, c’est toi-même que j’aurais tué à l’instant, tandis qu’elle, je l’aurais laissée en vie ! Juste retour des choses…