Alpha est la première lettre de l’alphabet grec et oméga la dernière. Moi je suis l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin (Ap 22,13) : le dernier chapitre de l'Apocalypse de Jean est très dense. Il résume le Premier et le Second Testaments. L'Église primitive reprendra volontiers le symbole de l'alpha et de l'oméga en les gravant sur les lampes à huile.
Lorsque l’on dit du Christ qu’il est l’alpha et l’oméga, on veut évidemment signifier qu’il est au commencement et à la fin de toutes choses. Au commencement : n’est-ce pas en lui que tout a été créé, ainsi que le chante le prologue de l’évangile de Jean (Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Jn 1,1) ? À la fin des temps : lorsqu’il remettra l’univers entre les mains du Père…
On inscrit habituellement « alpha » et « oméga » sur le cierge pascal qui est symbole de Jésus.
Reprenant ces noms attribués au Christ, Teilhard de Chardin évoque souvent le « Point oméga » : il traduit ainsi sa conviction que l’univers tout entier est tendu vers un point ultime de concentration spirituelle, le Christ cosmique. C’est pour nous la certitude que le monde est conduit par le Christ jusqu’à son terme de justice et de paix, de tendresse et de liberté…