Joseph, l’époux de Marie, est demeuré sa vie durant dans un étonnant silence, d’après les évangiles de Luc et Matthieu qui sont les seuls à parler de lui. Un unique mot sort de sa bouche : Jésus, lorsqu’il nomme l’enfant né de Marie : Marie enfanta un fils auquel Joseph donna le nom de Jésus (Mt 1, 25).
Joseph travaillait de ses mains, il était probablement charpentier, ou menuisier. Les évangélistes le disent issu de la famille du roi David, et c’est ainsi que Matthieu donne la généalogie de Jésus, qui remonte à Abraham, d’après son père nourricier : Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ (Mt 1, 16).
Si son rôle ne peut qu’être prépondérant durant l’enfance de Jésus, il n’est plus fait mention de lui ensuite, sauf par ses concitoyens à la synagogue de Nazareth (Évangile de ce jour). Y a-t-il du mépris dans ce questionnement : N’est-ce pas là le fils de Joseph ? Ou est-ce simplement de l’étonnement face aux paroles du fils du silencieux Joseph ?
On ne sait rien de la date de la mort de Joseph, que l’on peut situer peu de temps avant le commencement de la vie publique du Christ. Ce que l’on sait à coup sûr, c’est que Joseph était un homme bon et droit. Il décida de renvoyer en secret sa fiancée Marie qui était enceinte et risquait la lapidation (Mt 1, 19), et il sut entendre les paroles de l’ange : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint…