On trouve mention du nom de Jérusalem sous le nom de Urushalimu (avec d’autres variantes) dès le XVème siècle avant J.-C., dans des textes égyptiens dits d’exécration, lorsque Canaan était vassale de l’Égypte. Des tablettes découvertes à Tell el-Amarna, en Égypte, ont confirmé son existence à cette époque reculée. Le sens étymologique du nom de la ville est incertain, mais il est probable que le nom de Jérusalem dérive de deux mots hébreux : Jéru (habitation, ville) et Salem (paix).
La Bible raconte que David s’empare de la ville vers l’an mille (2 Sm 5, 7), qu’il y fait transporter en grandes pompes l’Arche d’Alliance, et que son fils Salomon y fait bâtir un temple somptueux (1R 3), demeure de Dieu lui-même et gloire de Jérusalem. Dès lors cette ville devient pour tous les juifs, d’hier et d’aujourd’hui, la cité sainte, celle qui les rassemble malgré leur dispersion.
Mais Jérusalem est aussi une ville sainte pour les chrétiens du monde entier : elle est le lieu où Jésus est mort et ressuscité. À la suite des prophéties d’Isaïe, d’Ezéchiel et de Baruch, Jérusalem est la cité de Dieu : elle est le symbole du ciel, on parle de la Nouvelle Jérusalem qui rassemblera tous les élus, tous les saints du ciel. Paul et l’Apocalypse célèbrent la Jérusalem d’en-haut, qui descendra des nuées du ciel, au Jour du Christ.
Enfin Jérusalem est la troisième ville sainte de l’islam (après La Mecque et Médine) : Mohamed y fut transporté de nuit sur sa jument ailée avant d’être emmené au ciel.