Dans la parabole du bon Samaritain, Jésus situe l’histoire sur la route sinueuse qui descend de Jérusalem à Jéricho.
Le Premier Testament fait mention à plusieurs reprises de la ville des palmiers (Dt 34, 3 ; Jg 1, 16…), cette cité fort ancienne située au milieu d’une oasis et entourée de palmiers. Les premières traces d’une occupation humaine remontent sans doute au IXème millénaire avant notre ère, mais il apparaît que Jéricho connut plusieurs périodes d’occupation, jusqu’à 17 ! Sur le site archéologique actuel, on peut encore voir les restes d’un mur de 6 mètres de haut qui date probablement du VIIIème millénaire. Cela signifie qu’il y a 10 000 ans la communauté établie à Jéricho, et estimée à 3 000 personnes, était arrivée à un stade d’organisation économique et politique complexe.
Le livre de Josué (6, 2-5) raconte la célèbre prise de Jéricho : Josué, obéissant aux ordres divins, fait tourner ses troupes six jours de suite autour des remparts de la ville fortifiée en sonnant de la trompe, et le septième jour les murailles s’écroulent. On reconnaît dans le fait de tourner autour de la ville un très vieux rite, que l’on appelle la circumambulation, et que l’on retrouve chez les musulmans lorsqu’ils tournent autour de la Pierre Noire de La Mecque. Sauf qu’à l’époque de Josué, les remparts de Jéricho n’existent plus depuis au moins 3 siècles ! La Bible a relu cet événement en fonction de sa visée de foi.