Apocalypse

     Le mot Apocalypse vient du grec apokálupsis et signifie « révélation ». Sous cet angle, tous les livres de la Bible sont des « apocalypses » !

     Mais le genre littéraire apocalyptique est né aux IIème et Ier siècles avant notre ère, à une époque (dite des Maccabées) où des juifs furent persécutés en raison de leur foi au Dieu unique. Cette période trouble connut ses martyrs (Judas Maccabées et ses frères) et ses apostats (ceux qui, par peur, renonçaient à leur foi).

     On vit alors naître des livres pour encourager la fidélité à Dieu. Dans ce but, les auteurs évoquaient souvent de manière obscure et symbolique la fin du monde, et le triomphe final de Dieu. De ces « apocalypses juives » nous connaissons le livre de Daniel, et quelques chapitres d’Isaïe.

     C’est aussi à la fin du Ier siècle de notre ère, lorsque les premiers chrétiens furent persécutés, que parut le livre de l’Apocalypse, attribué à Jean. Comme les autres apocalypses, le dernier livre de la Bible chrétienne offre la même dominante symbolique (les mêmes images à décoder), la même évocation de la victoire finale de Dieu.

     Comme il est beaucoup question de fins du monde dans les apocalypses, le mot finira par évoquer de terribles catastrophes, ce qui n’est pas son sens biblique premier.