Jésus parlait araméen, un dialecte dérivé de l’hébreu. Car l’hébreu, qui restait la langue sacrée du judaïsme, était devenu langue morte en Palestine depuis bientôt trois siècles.
Le Nouveau Testament a lui-même été écrit en koine, une sorte de grec courant parlé dans tout le bassin méditerranéen au début de notre ère. Il est vraisemblable que Jésus ait aussi parlé le grec, et il est sûr qu’il lisait l’hébreu.
Il n’existe que très peu de mots hébreux ou araméens conservés par la liturgie de l’Église : Effata, ou Ephphata, « ouvre-toi » ; Alleluia, (Hallelu-Ya) littéralement « louez le Seigneur » ; Amen, « qu’il en soit ainsi », pas seulement un simple souhait mais l’affirmation solennelle d’une certitude ; Abba, « Père » ou « Papa » ; Hosanna, « sauve maintenant » et Maranatha, « viens Seigneur », l’un des derniers mots du livre de l’Apocalypse.
En araméen nous ne connaissons que la phrase de Jésus prononcée sur la croix : Éli, Éli, lama sabactani ? « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » et aussi le mot que Jésus emploie pour réveiller la fille de Jaïre, qui était morte : Talitha koumi, « jeune fille, lève-toi » (Mc 5,41).